GARY HOEY: Neon Highway Blues (2019)
Communiqué spécial ! Le dernier disque de Gary Hoey va satisfaire tous les amoureux de la guitare et même les autres. Gary avait déjà fait très fort avec son album précédent mais là, il repousse encore ses limites. En plus, quelques guitaristes talentueux viennent en invités pour lui donner la réplique. Ça commence directement avec Eric Gales qui gratte subtilement sur le titre funky et swinguant « Under the rug ». Le blues lent « Mercy of love » est décoré par la six-cordes de Josh Smith et le blues-shuffle « Your kind of love » démontre que Gary Hoey en connaît pas mal sur la slide guitare. Le propre fils de Gary joue en duo avec son père sur le blues « Don’t come crying » et le swing/rhythm’n’blues « Still believe in love » propose un solo enjoué. Bon, tout cela est plus que sympathique et renverrait plus d’un gratteux à l’école du blues et du rock. Mais le meilleur reste à venir avec quatre morceaux qui justifient à eux seuls l’acquisition du disque. Tout d’abord, le superbe instrumental « Almost heaven » avec une guitare débordante de feeling et d’inspiration. Ensuite, l’ombre de Jeff Beck plane sur le slow instrumental « Waiting on the sun ». La technique de Gary est impressionnante et on comprend pourquoi il a connu le succès en composant des musiques de films. Lance Lopez se défonce sur « Damned if I do », un Texas blues rapide et carré. Une guitare en accordage standard et une slide se livrent un duel acharné, rappelant ainsi le « Statesboro blues » des Allman Brothers. L’album s’achève sur un instrumental nostalgique illuminé par une slide mélodieuse (« Neon highway blues »). Ces quatre titres splendides sont un régal pour les oreilles et résultent d’un travail de grande classe. Sans exagérer, on peut affirmer que Gary Hoey a réussi un coup de maître avec cette excellente réalisation qui rend un vibrant hommage à la guitare. Six string forever !
Olivier Aubry